La recherche d'une retraite décente semble ne pas être sur la bonne voie pour répondre aux attentes des assurés. A l'image du système de la répartition qui régit l'Institut de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) et qui, au vu de certains acteurs a atteint ses limites dans la recherche d'une retraite décente au regard d'un financement qui ne tue pas les entreprises. Cette situation se caractérise par un ensemble de facteurs dont le niveau de la pension de retraite qui est jugé largement insignifiant par rapport au salaire. Le responsable des études de l'IPRES avance que l'objectif qui était de 50 % en 1958 et qui était respecté jusqu'en 1972, correspondait à un taux d'annuité de 1,33 %. Aujourd'hui, ce taux d'annuité est égal à 0, 98 % soit une réduction de 26 %. Une réduction due à la baisse du taux contractuel d'un point et de la variation dans le temps des pensions moins élevées que celles des salaires. Ainsi, au terme de 30 années de services, le travailleur reçoit 29 %; soit un peu plus d'un quart de son salaire soumis à cotisation, donc moins du quart si son salaire dépasse le plafond. Pour le représentant de l'IPRES, l'existence du plafond et la faiblesse des pensions avait déjà poussé les cadres vers les années 1970 à réclamer une couverture retraite complémentaire. Il a rappelé que le régime complémentaire né en 1973 apporte un taux d'annuité de 0,6 %, ce qui correspond à une retraite complémentaire de 18 % du salaire soumis à cotisation pour 30 années de cotisations.
Source : Sud Quotidien