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Etat civil : le déficit de statistiques sur les naissances relevé

La directrice du Centre national d'état civil (CNEC), a relevé l'énorme déficit de statistiques constaté sur l'enregistrement des naissances, indiquant un facteur qui plombe les efforts consentis jusqu'à présent à ce niveau.

 Au Sénégal, il y a quelque 683 centres d'état civil installés dans 529 collectivités locales pour une population d'un peu plus de 12 millions d'habitants, ce que les spécialistes jugent insuffisant.

 ''C'est tout le système qui est en cause et la responsabilité incombe à l'Etat qui n'a pas les moyens de sa politique d'état civil'', a-t-elle souligné lors d'un atelier destiné à informer les journalistes sur le faible enregistrement des enfants à l'état civil à l'initiative du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF).

 Selon elle, l'Etat est interpellé sur les statistiques où un déficit énorme est noté notamment au niveau des collectivités locales où il est constaté, dans la partie statistique prise en charge par le code de la famille, un retard criard de transmission des relevés trimestriels statistiques, faute de moyens.

 ''En milieu urbain, ils sont mieux nantis parce qu'il y a un service municipal de l'état civil, mais en milieu rural, a-t-elle noté, il ya des difficultés à identifier une personne qui s'occupe spécialement de l'état civil''.

 Elle poursuit : ''Il n'y a dans ces contrées que l'assistant communautaire (ASCOM) qui est le seul personnel de la communauté rurale, appuyé quelque fois par des bénévoles, ce qui engendre des difficultés pour procéder à la mise à jour et à l'archivage''.

 Toutefois, La directrice  souligne que ce déficit est en train d'être corrigé par le gouvernement qui a senti la nécessité de mette en place le CNEC pour aller vers les collectivités locales afin de coordonner et de corriger ce déficit.

 Elle a fait savoir qu'un plan d'action est élaboré au niveau national pour relever ce déficit de statistique, d'autant plus, a-t-elle confié, qu'il y a un logiciel mis en place au niveau du CNEC pour prendre en compte le volet statistique.

 Pour elle, l'enregistrement des naissances est fondamental pour protéger les droits des enfants, parce qu'explique-t-elle, les enfants qui n'ont pas d'acte de naissance peuvent difficilement prouver leur existence.

''Aussi, ils courent davantage le risque de grandir sans avoir accès à l'éducation, à leurs droits civils ou à une protection adéquate'', a ajouté la directrice qui confie qu'enregistrer les enfants à la naissance est un moyen de les protéger contre l'exploitation par le travail, les abus et les violences.

Source : APS