Le Sénégal a réalisé "un grand bond" dans le domaine de l'enregistrement des enfants à la naissance, mais les acteurs concernés par cette problématique, les familles et communautés en particulier, doivent s'impliquer fortement pour que les droits des enfants soient une réalité, a indiqué, lundi à Thiès, Mouhamed El Mansour Gaye, chef de la planification et du suivi au ministère de la Femme, de l'Enfant et de l'Entrepreneuriat féminin.
L'Etat seul ne peut pas tout faire. Il faut développer une bonne stratégie de communication pour un véritable changement de comportement pour arriver aux objectifs de l'enregistrement à la naissance de tous enfants qui naissent", a-t-il déclaré lors d'un atelier de formation sur la communication pour le développement (C4D) à l'intention des acteurs de Thiès et Tivaouane. L'ouverture de cette rencontre était présidée par le sous-préfet de Thiès-sud, Mahmoudou Bâ, en présence des responsables de la Croix-Rouge du département de Thiès.
Mouhamed El Mansour Gaye, par ailleurs formateur en droit de l'enfance, a rappelé que l'enregistrement à la naissance des enfants permet une justification de leur appartenance à une famille, à une communauté et à la nation. Mme Dieh Mandiaye Bâ, Directrice nationale de l'état civil, a pour sa part soutenu que dans le département de Thiès, "une dynamique est notée dans le cadre de l'enregistrement de la naissance à l'état civil, qui est devenu une priorité dans le cadre de la protection de l'enfant et de ses droits".
Mme Bâ a dit que "l'encadrement des collectivités locales et la sensibilisation des familles et des communautés sont nécessaires pour arriver à des résultats probants", avant d'annoncer que "l'état civil de Tivaouane et celui de la commune d'arrondissement de Thiès-ouest, qui ont été saccagés, sont en train d'être reconstitués. Elle a déploré cette situation pénalisante pour certaines populations qui n'arrivent plus à trouver des extraits de naissance, soulignant qu'il faut "une vaste sensibilisation afin que ceux qui font ces actes répréhensibles sachent qu'ils font tort à toute la communauté". Le représentant de l'UNICEF, Yves Olivier Kassoka, a lui indiqué que cet atelier de renforcement des capacités des acteurs est salutaire, dans la mesure où il permettra d'arriver à "une bonne communication pour un bon comportement afin d'arriver à la réalisation des droits de l'enfant et pour qu'on ne trouve plus d'enfants non déclarés à la naissance".
Source : Seneweb